Futur papa ou co-parent : comment trouver sa place dès la grossesse ?
#PARENThèse N°28
“Je ne porte pas l’enfant, alors… quelle est ma place ?”
C’est une question qu’on n’ose pas toujours poser.
Et pourtant, elle est essentielle.
La grossesse est une période où le parent qui ne porte pas peut vite se sentir spectateur, exclu, inutile, voire maladroit.
Entre les échographies, les rendez-vous médicaux et les mouvements dans le ventre, tout semble tourner autour de l’autre.
Et c’est normal… mais pas inéluctable.
Car la grossesse, c’est aussi une histoire à deux. Et chaque parent mérite une place pleine et légitime, dès le début.
🧠 Ce que vivent les co-parents pendant la grossesse (mais qu’on entend rarement)
Une charge mentale émotionnelle : envie d’être présent, mais peur de “mal faire”
Une attente en décalé : moins d’accès au vécu concret, difficulté à se projeter
Une pression sociale : être “fort”, “soutenant”, mais sans mode d’emploi
Parfois, une solitude silencieuse, car les mots manquent pour dire ce qu’on ressent en tant que non-porteur·se
Et pourtant, les recherches en psychologie périnatale montrent que :
👉 Les co-parents vivent eux aussi une transformation psychique, appelée parfois patrescence (ou matrescence pour les femmes non gestantes).
👉 Leur implication dès la grossesse a un effet direct sur le lien d’attachement, la qualité du couple, et la santé émotionnelle du bébé.
📌 5 façons concrètes de prendre sa place pendant la grossesse
1. 💬 Créer des espaces de dialogue
Parlez de ce que vous ressentez, tous les deux.
Pas seulement des choix pratiques (poussette, prénom), mais aussi :
de vos peurs,
de vos projections,
de vos rêves et vos doutes.
La communication émotionnelle est un ciment puissant — bien plus utile que le dernier modèle de porte-bébé.
2. 👂 Se rendre disponible… pas parfait
Tu n’as pas besoin de tout savoir. Ni d’avoir toujours les bons mots.
Mais être là, présent·e, physiquement et émotionnellement, est déjà énorme.
➡️ Une main posée sur le ventre.
➡️ Un “comment tu te sens vraiment ?” sincère.
➡️ Une présence calme pendant les rendez-vous ou les angoisses.
Ces gestes simples construisent ta place petit à petit.
3. 📚 Se renseigner sur la grossesse et la parentalité
Comprendre ce que traverse l’autre, c’est aussi se rapprocher.
Les hormones, la fatigue, les changements corporels, l’ambivalence émotionnelle… ce ne sont pas des caprices.
Lire, écouter des podcasts, échanger avec d’autres co-parents permet de nourrir ta posture, d’anticiper, de normaliser.
💡 Et n’oublie pas : toi aussi, tu as le droit d’avoir besoin de soutien. De poser des questions. De douter.
4. ✨ S’impliquer dans le lien avec le bébé, à sa manière
Ce n’est pas parce que tu ne le portes pas que tu ne peux pas créer de lien.
✔️ Parle-lui (même si tu te sens bête au début)
✔️ Participe aux rituels (choix du prénom, chant, caresses sur le ventre)
✔️ Crée des petits rendez-vous réguliers (musique, lecture, touchers)
Ton bébé perçoit les sons, les vibrations, les rythmes. Il reconnaîtra ta voix. Il sent déjà que tu es là.
5. 🌿 Participer aux accompagnements périnataux (oui, vraiment)
Cours de préparation à la naissance, rendez-vous avec une doula, séances de relaxation ou de massage…
Ta présence est toujours la bienvenue (et souvent précieuse).
Chez Baby Flow, les co-parents ont toute leur place dans les temps d’échange, les rituels, les préparations.
Il ne s’agit pas de “venir accompagner” l’autre, mais de vivre ensemble la grossesse, à deux voix, deux corps, deux futurs parents.
💛 En résumé
Tu n’as pas besoin de porter le bébé pour être un vrai parent dès le départ.
Tu as le droit :
D’être ému·e, fatigué·e, curieux·se, maladroit·e
D’avoir besoin de repères
De construire ton lien à ton rythme
Et surtout, tu as ta propre transition à vivre. Ce que tu ressens, ce que tu apprends, ce que tu t’autorises à faire maintenant… c’est déjà la preuve que tu es là. Présent. Impliqué. Aimant.
Et c’est exactement ce dont ton bébé (et ton/ta partenaire) ont besoin.