Charge mentale post-partum : ce que vivent vraiment les jeunes mères
#PARENThèse N°21
Tu as accouché.
Tu es censée être "comblée", "épanouie", "heureuse".
Mais au fond, tu te sens… saturée.
Tout tourne dans ta tête :
🍼 Qui a préparé la valise de bébé ?
💤 À quel sein il a tété en dernier ?
📞 Est-ce que tu as répondu à tous les messages des proches ?
🍽️ Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?
Et au milieu de tout ça : as-tu respiré ?
🧠 La charge mentale, c’est quoi ?
La charge mentale, c’est ce travail invisible que tu portes sans qu’on le voie :
➡️ anticiper, planifier, organiser, penser à tout… tout le temps.
C’est être responsable même quand tu délègues.
C’est faire tourner la logistique familiale en arrière-plan, 24h/24.
Et dans le post-partum, cette charge explose :
Tu gères un bébé 100 % dépendant
Tu gères ton corps en convalescence
Tu gères les attentes sociales, familiales, médicales
Tu gères (souvent) l’angoisse de mal faire
Le tout dans un corps épuisé, un esprit troublé, et un sommeil en miettes.
🧊 La charge mentale est souvent invisible
Personne ne la pèse.
Personne ne la mesure.
Et pourtant, elle t’épuise à petit feu.
Parce que tu es souvent celle qui :
pense à la prochaine couche avant même que l’autre soit changée
connaît la date du prochain vaccin
pense au cadeau de naissance à envoyer à la cousine
tient la maison debout avec une main, un bébé et un café froid
Tu es la CPU de la famille. Et personne ne voit la fumée qui s’échappe de ton cerveau.
👩⚕️ Ce que la recherche dit (et qu’on oublie de te dire)
Des études montrent que :
Les femmes subissent une intensification de la charge mentale dans la période post-natale
Les mères passent en moyenne 2 à 3 fois plus de temps à penser aux besoins logistiques familiaux que les pères
Cette surcharge peut conduire à du burn-out maternel, des troubles anxieux ou un isolement progressif
Et pourtant… peu d’espaces existent pour mettre des mots dessus. Encore moins pour se faire aider.
🤝 Ce que tu peux faire (sans tout faire)
💬 Parle : à ton/ta partenaire, à un·e professionnel·le, à une doula, à une amie qui comprend
📝 Écris : ce que tu portes, ce que tu ressens, ce que tu voudrais ne plus porter seule
🔁 Redistribue : certaines tâches peuvent être déléguées — vraiment
🛑 Dis non : aux visites non désirées, aux injonctions, aux "il faut que"
Et surtout, rappelle-toi :
Tu n’as pas besoin d’être “au top”.
Tu as besoin d’être entourée.
🌼 En tant que doula, voilà ce que je veux te dire :
Ton bébé est important.
Mais toi aussi, tu l’es.
Ton bien-être, ton équilibre, ton espace intérieur comptent.
Je suis là pour t’écouter, te soulager, t’offrir un espace sans pression, sans jugement.
Parce que tu mérites un post-partum humain, doux, ajusté — pas un marathon invisible.
🤲 En quoi une doula peut vraiment t’aider (et alléger la charge mentale)
On parle beaucoup de la charge mentale. Mais concrètement, qui est là pour t’aider à la porter quand tout le monde s’occupe du bébé ?
Spoiler : la doula ne remplace pas une sage-femme, ni un médecin, ni ton/ta partenaire.
Mais elle peut être la personne ressource qui t’aide à souffler, à déposer, à remettre du sens.
Voici ce qu’une doula peut t’apporter :
💬 Un espace pour vider ton mental
Tu ne seras pas interrompue. Tu ne seras pas jugée.
Tu pourras dire : “J’en peux plus”, ou “J’ai peur”, ou même “Je ne sais pas ce que je ressens.”
Et tu seras écoutée.
🗂️ De l’organisation émotionnelle
La doula ne fait pas ta to-do list.
Mais elle t’aide à mettre des priorités, à réévaluer tes besoins, à te reconnecter à ce qui compte vraiment pour toi en ce moment.
🫶 Du soutien post-partum sans pression
Besoin de silence, de réassurance, d’un rituel doux, ou juste d’être avec quelqu’un qui ne te demande rien ?
Elle est là pour tenir cet espace de lenteur et de présence que le monde extérieur ne t’offre pas.
🌱 Une présence qui soutient sans envahir
La doula ne vient pas "prendre la place de" qui que ce soit.
Elle tisse avec toi une relation de confiance, où tu peux t'autoriser à ne pas tout gérer seule.
En résumé : la doula t’aide à retrouver de l’espace intérieur, à faire baisser le bruit mental, et à reconnecter avec ce que tu sais déjà faire… mais que la fatigue a peut-être enfoui.
Elle est ce regard bienveillant, cette main discrète, cette voix qui dit : “Tu as le droit de respirer.”
Et parfois, c’est tout ce dont on a besoin pour continuer.
💛 En résumé
La charge mentale des jeunes mères est bien réelle.
Elle ne se voit pas toujours, mais elle pèse lourd.
Tu n’es pas faible. Tu n’es pas "trop". Tu n’as pas à porter tout ça seule.
Tu as le droit d’alléger, de déléguer, de souffler.
Et tu as surtout le droit de te faire passer en premier, parfois.
Parce que c’est ça aussi, prendre soin de son bébé : prendre soin de toi.
